Martinek Maria

MARTINEK Maria/Polska Pani/ABSCON
Article décrivant la vie de Pani Martinek qui a été mon professeur de polonais à Abscon de 1962 à 1974.
Il est écrit en polonais et voici le lien
 
« Polska Pani », c’est ainsi que nous l’appelions, a largement contribué à apprendre et à maintenir la culture polonaise, la connaissance de la langue, de la littérature, de l’histoire,… à nombre d’enfants d’Abscon.
Je lui suis très reconnaissant, comme je le pense de nombreux enfants d’origine polonaise d’Abscon.
 
J’ai traduit le texte en français, aussi bien que j’ai pu.
 
« MARTINEK Maria (née Bernacka), pseudonyme « Atma », née le 28 juin 1912 à Radomyśl Wielki, fille de Józef et Teresa née Witkowska.
 
Après avoir été diplômée de l’École normale de Tarnów en 1932, elle est envoyée comme enseignante en France. L’ambassade de Pologne à Paris, l’affecte à Avion dans le Pas de Calais. Elle y dirige un jardin d’enfants et un cours de langue polonaise, met en place une équipe de scouts, participe à des camps scouts organisés à Stella Plage en tant que « guide ». Plus tard, le Quartier Général des Scouts va la promouvoir au rang de «sous-chef scout».
 
En 1935, elle épouse un professeur, Leon Klaczyński, un an plus tard, sa fille Zofia naquit. En 1937, son mari décède après une opération.
 
En 1938 elle change de lieu de travail, c’est la secrétaire du Syndicat des instituteurs de Lens qui prend sa place à Avion, et elle est transférée à Auchel, où elle travaille jusqu’en 1939. Au début de la guerre, le Consulat la nomme à Abscon, où elle a travaillé jusqu’en1977, année de sa retraite.
 
Pendant l’occupation nazie, elle travaille comme codeuse sous le pseudonyme « Atma » au sein de l’Organisation polonaise de lutte pour l’indépendance (P.O.W.N.), et participe activement à la lutte pour la liberté et la dignité humaine.
 
En 1945 elle se remarie avec Józef un officier polonais, en 1946 sa deuxième fille Krystyna est née. Son mari meurt en 1949 d’une crise cardiaque, et en octobre elle est transférée à Marseille, mais faute de trouver un logement elle retourne à Abscon.
 
A Abscon, de 1939-1977, elle coopère avec les organisations et les prêtres, enseigne aux enfants la langue maternelle polonaise. « Mme Maria », comme l’appellent ses élèves, n’épargne ni temps ni dévouement à ses élèves. Des cahiers d’écoliers, dans lesquels elle écrit elle-même des poèmes et des chansons polonaises, illustre de beaux contes et légendes colorés.
 
Elle transmet aux enfants la foi en Dieu, en son prochain, en la Pologne ainsi que la beauté de la langue polonaise. Dans chaque livre polonais donné aux étudiants, sur la première page, elle écrivait « Le sang polonais coule en nous, le cœur polonais bat en nous, que la langue polonaise – notre langue, ne disparaisse jamais ». « L’étoile polonaise » annuelle qu’elle organise ravit les parents avec des représentations de leurs enfants, un sapin de Noël et des livres polonais. Grâce à son travail, nombre de ses anciens élèves peuvent choisir la langue polonaise pour l’examen de fin de premier cycle de formation puis pour l’examen du baccalauréat, obtenant une note exemplaire.
 
 » Polska Pani » donne aux enfants de la diaspora polonaise l’opportunité de faire connaissance avec leur patrie, les encourage à aller en Pologne pour des vacances. Mme Maria soutient également toutes les manifestations de polonais à l’étranger, aidant activement le prêtre polonais, le scoutisme polonais et le théâtre amateur, réécrivant des rôles théâtraux pour des acteurs amateurs le jour comme la nuit, aidant le metteur en scène lors des répétitions.
 
Plus tard, elle vécut dans la Maison de la Mission catholique polonaise « Bellevue » à Lourdes, où de nombreux pèlerins ont fait la connaissance de Mme Maria et ont eu une grande sympathie, une sincère amitié et la reconnaissance pour son patriotisme et le maintien de l’esprit polonais à l’étranger.
Dans sa jeunesse, elle participa activement à de nombreuses compétitions sportives, remporta l’Insigne National Sportif 1ère classe du 1er degré en 1932, et de nombreux diplômes au concours de tir à Tarnów. Elle possédait également la Croix scoute n°63.
 
Pour son activité pendant la guerre, elle reçut la « Croix d’or du mérite avec épées » décernée par le président de la République de Pologne à Londres en 1945, et pour son activité pédagogique, l’insigne d’or de l’Union des Enseignants polonais, décerné en 1975.
Elle est décédée le 22 février 2000 à Lourdes chez la Sainte Vierge, à qui elle a toujours eu une dévotion particulière. Elle est inhumée à Liévin dans le Pas de Calais, près d’Avion, son premier lieu d’enseignement. »
 
 Article décrivant la vie de Pani Martinek qui a été mon professeur de polonais à Abscon de 1962 à 1974. Il est écrit en polonais et voici le lien http://naszemiasto.radomyslwielki.org.pl/martinek-maria/

Merci à Philippe Glapa pour cette traduction